Ces derniers temps, je me surprends souvent à ressentir une sorte de décalage quand je parcours LinkedIn. On y voit tellement d’histoires de succès flamboyants, de projets parfaits, d’équipes ou de personnes au top de leur forme. C’est inspirant, c’est certain, mais… est-ce vraiment toujours la réalité ?
En tant que dirigeant, je me pose souvent cette question. À force de montrer uniquement nos victoires, on finit par masquer nos vulnérabilités. Et pourtant, elles sont bien là, omniprésentes, dans les hauts comme dans les bas du quotidien entrepreneurial.
La vulnérabilité, un sujet tabou ?
J’ai longtemps cru, comme beaucoup je pense (?), que montrer ses fragilités, c’était risquer de paraître faible, incompétent, ou pire, de faire peur à ses clients ou à son équipe. Alors, j’ai appris à garder mes doutes pour moi, à sourire même quand le stress m’écrasait, à avancer coûte que coûte.
Mais, avec le temps, je réalise à quel point cette posture est épuisante. La vérité, c’est qu’en tant que dirigeant d’une petite structure, on est bien plus vulnérable qu’on ne le laisse paraître.
Ce n’est pas facile de le dire. Parce que la société valorise avant tout la force, le succès, et une sorte de perfection idéalisée. Mais la réalité, elle, est bien différente :
- Il y a des jours où l’on doute de tout, avec le fameux syndrome de « l’imposteur ».
- Des jours où la solitude des décisions importantes pèse plus lourd que d’habitude.
- Et des jours où on se demande si on est simplement à la hauteur, vous savez quand on en prend vraiment plein la gu**** toute la journée, qu’il n’y a rien qui va comme il faut, et que c’est une vraie bonne journée de m*** (vous la connaissez cette journée 😜 ?).
Et si la vulnérabilité était une force ?
J’ai longtemps vu la vulnérabilité comme un défaut. Quelque chose qu’il fallait cacher, voire corriger. Mais plus j’avance (et oui, on n’est plus si jeune 😅), plus je réalise qu’elle peut être une véritable force.
Accepter sa vulnérabilité, c’est accepter son humanité. Et c’est cette humanité qui, au final, fait la différence. Parce que derrière chaque entreprise, il y a des hommes et des femmes avec leurs doutes, leurs peurs, mais aussi leurs convictions et leur envie d’avancer. Parce que cette envie-là, elle est toujours bien présente!
Quand je parle ouvertement de mes doutes ou de mes difficultés avec mes proches ou mon équipe, quelque chose de puissant se passe. Cela crée, je trouve, un climat de confiance, une ouverture, où chacun se sent à son tour autorisé à être sincère.
Et ça marche aussi avec les clients. En montrant qu’on n’est pas des machines parfaites, mais des humains engagés, on crée des relations bien plus authentiques et solides. Du moins avec les clients avec lesquels on souhaite continuer de travailler (pas ceux qui ne font que se plaindre et trouver tout trop cher… je suis sûr que vous en avez aussi des comme ça).
Pourquoi ce sujet me tient à cœur?
Je partage tout ça parce que ça fait écho à mon propre quotidien. Être dirigeant, ce n’est pas seulement une succession de victoires. C’est aussi des erreurs, des remises en question, des moments où l’on se sent dépassé.
Et pourtant, quand je regarde LinkedIn ou d’autres réseaux, je ne vois que très rarement ces réalités mises en avant (bien qu’un peu plus dernièrement que par le passé). Peut-être parce qu’on a peur que ça ne donne pas « une bonne image ». Peut-être parce qu’on croit encore, à tort selon moi, que ça nous rendrait moins crédibles.
Mais j’ai envie de changer ça (en espérant ne pas me tromper). Parce que je suis convaincu qu’on peut être vulnérable et inspirant. Et que parler de ses failles, ce n’est pas un signe de faiblesse, mais un acte de courage et de transparence.
Un premier pas avec INSIDE OUT
C’est un peu pour ça que j’ai lancé INSIDE OUT – Inner Reflections. Pour ouvrir la parole, en vidéo ou par écrit, pour montrer que derrière chaque entrepreneur, chaque dirigeant, chaque projet, il y a une (ou plusieurs) personne avec ses forces et ses faiblesses.
Dans le premier épisode, j’ai eu l’occasion de me livrer comme je ne l’avais jamais fait. J’ai parlé de ces pressions qu’on ressent en tant que dirigeant, de ce système qui nous pousse toujours à faire plus, et de cette envie de redéfinir ce qu’est vraiment la réussite (à mes yeux du moins et en vous le partageant, mais sans aucune volonté moralisatrice quelconque).
Si ce sujet vous parle, je vous invite à découvrir cet épisode 👇🏻
Et d’autres arrivent prochainement…
Vous aussi?
Et vous, que pensez-vous de la vulnérabilité dans le monde professionnel ? Est-ce qu’on en parle assez ?
Merci d’avoir pris le temps de lire ces quelques lignes.
C’est un sujet qui me tient à cœur, et je serais curieux de connaître vos ressentis 🙏
À bientôt,
Dimitri
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